des Bruyères de l'Escrebieux

des Bruyères de l'Escrebieux Setter irlandais rouge

Setter irlandais rouge

7-Standard de Travail du Setter Irlandais

7-Standard de Travail du Setter Irlandais


IRISH RED SETTER CLUB 

LE STANDARD DE TRAVAIL 

A l’origine, les Setters Irlandais ayant été élevés comme chiens de perdrix et comme chiens de grouses, leur style, sur ces oiseaux, peut-être considéré comme la référence. 

Dans la quête, il doit exister une ardeur qui transforme en jeu le but primitif poursuivi : la chasse. La concentration sur le travail immédiat doit apparaître avec évidence à chaque foulée et à chaque mouvement. Le contact avec le conducteur constitue une part de cette concentration mais jamais au détriment de la recherche du gibier. 

 Dans le galop, la tête est portée au-dessus ou dans de la ligne du dos, celle du chanfrein restant toujours parallèle au sol. Le galop est rapide, coulant, libre de tout effort visible. La ligne du dos reste aussi près que possible de l’horizontale, en raison de l’interaction harmonieuse des membres antérieurs et des membres postérieurs. Comme le corps du setter Irlandais s’inscrit dans un rectangle proche du carré, le chien, au galop, apparaît relativement haut au-dessus du sol. Le fouet est porté dans la ligne du dos tendant plutôt à rester au-dessous de cette ligne, jamais au-dessus. Un mouvement de fouet est acceptable, mais les chiens les plus sérieux l’ utilisent peu , sauf pour s’équilibrer lors des virages. 

Dès qu’ils ont connaissance du gibier, les Irlandais raccourcissent leur quête, effectuant quelques lacets serrés dans le cône d’émanation,  avant de pointer tout droit en avant, pour arrêter. Depuis la prise d’émanation jusqu’à l’arrêt, on peut voir quelques mouvements de fouet, le corps s’écrase vers l’arrière mais reste élevé au niveau de l’épaule et de la tête pour analyser le vent et  localiser exactement les oiseaux. Les oreilles sont expressives, relevées vers l’avant de la tête à l’approche du gibier.

L’arrêt, peut se faire en position debout ou ramassée ; ces attitudes ou leurs intermédiaires sont normales. Il est intense et rigide, plein d’énergie et de concentration, couché en terrain découvert ou lors d’un point de surprise, tendu en pleine extension,  pointant droit son  gibier dans les endroits où la végétation est relativement haute, le placement des pieds contrôlant et équilibrant le corps tendu et immobile. La tête est tenue bien haute, l’œil farouche, l’oreille relevée, projetée en avant et expressive, le fouet rigide, soulevé par l’émotion violente de la découverte du gibier, arqué sous la ligne du dos ou dans son prolongement.

L’attitude dans le couler doit être très intense et concentrée. La tête reste bien haute dans le vent pour contrôler laconstance de l’émanation, le museau  parallèle au sol, les omoplates saillantes au-dessus de ligne du dos et le fouet porté rigide, arqué vers le sol. Toute tendance au refus de couler est une faute grave. 

Les setters Irlandais ont une quête ample et rapide. Ils utilisent le terrain avec intelligence et précision coupant leurs lacets lorsqu’ils soupçonnent dans le vent la plus minime émanation de gibier ; si l’affaire est sans suite, ils reprennent leur lacet sans tarder.

Notre chien


Définir l’allure idéale du Setter Irlandais n’est pas facile. Parmi celle où il y a le plus de diversité et pour laquelle les opinions les plus contradictoires sont émises. Pour les autres races de chiens d’arrêts anglais, et encore davantage pour les races continentales, les règles sont plus précises, plus fixées. Ce défaut de fixité constitue-t-il un avantage ? Il n’y a pas lieu de trancher, car les avis sont différents. Il suffit de le constater.

Malgré ces incertitudes et ces contradictions, il faut établir des règles pour que les juges appelés à juger nos chiens en épreuve de travail, sachent, pour le moins, ce que nous voulons au RED CLUB. Mais ces règles doivent rester suffisamment souples pour tenir compte du tempérament des Irlandais qui ne l’oublions pas sont originaires d’une terre celtique. Tout le monde sait que les Celtes étaient connus et le sont encore pour leur caractère disons, « indépendant », selon d’autres par leur indiscipline. Sous le bénéfice de ces précautions, on peut tout de même établir les lignes directrices, que le RED CLUB voudrait voir adopter par les juges quand ils jugent le Setter Irlandais. L’allure, le style peuvent être apprécier sous différents aspects qui sont les suivants :

1°-Le galop 2°-Le port de tête 3°-Le port de fouet 4°-La quête 5°-L’arrêt

LE GALOP

Le galop du Setter Irlandais doit être rapide, souple et ample. Les foulées doivent être longues et les antérieurs doivent croiser les postérieurs. Il doit être moins « rasant » que celui du Setter Anglais, moins « haut » que celui des Pointers et moins « ondulant » que celui du Gordon. La ligne du dos peut rester droite, sans être aussi rigide que celle des Setters Anglais. Mais il ne doit pas galoper en arc de cercle trop prononcé. Le galop en « cerceau » doit être prohibé.


LE PORT DE TÊTE

Le port de tête idéal de l’Irlandais est certainement le plus difficile à définir. Il faut encore le préciser en le comparant à ses cousins ou parents anglais. Doit-il porter la tête comme le Pointer, c’est à dire très haute et très figée ? Certainement pas ; encore que cela ne puisse pas être considéré comme un défaut. Mais cela n’est pas inhérent à la race. Doit-il porter la tête comme son cousin le Setter Anglais ? Non plus ; encore que le port de tête doit être plus proche du Setter Anglais. Positivement, le Setter Irlandais doit porter sa tête près de la ligne du dos, légèrement en dessous ou même légèrement au-dessus. Le Setter Irlandais étant un chien adapté à toutes les chasses : plaine, bois, marais, plume et poil, et devant rester un excellent « retriever », il doit adapter son port de tête à toutes les situations : terrain, végétation, vent, hydrométrie et nature du gibier chassé. Il n’est pas interdit au Setter Irlandais de contrôler les émanations au sol. Au gibier tiré, les juges doivent être plus tolérants. Il faudra donc là aussi se garder d’une trop grande rigidité dans l’appréciation. Seuls doivent être rejetés les excès aussi bien vers le haut que vers le bas.

LE PORT DE FOUET

Le port du fouet, quoiqu’on en dise n’a pas une grande importance. Mais il faut tout de même en parler. Le fouet doit de préférence être porté « bas ». Le Setter Irlandais peut-il « fouailler » ? Il est plus esthétique de ne pas « fouailler », mais cela ne peut être considéré comme un défaut. 

LA QUÊTE

La quête doit être ample et croisée, comme pour tous les chiens d’arrêt anglais. Mais elle peut être moins étendue que celle des Pointers et des Setters Anglais. lle doit être intelligente, c’est à dire que l’exploration du terrain doit être systématique, adaptée au terrain et au gibier recherché. Il faut là aussi, laisser une certaine latitude au chien, le but étant de trouver le gibier et non pas de faire une belle démonstration spectaculaire ou esthétique.

L’ARRÊT

C’est peut-être un pléonasme de répéter que l’arrêt du chien d’arrêt est ce qu’il y a de plus important dans son comportement. Mais là aussi, il faut se garder de la mécanisation à laquelle répugne le caractère indépendant de notre chien. L’arrêt de l’Irlandais ne doit pas être nécessairement cataleptique. Il doit être souple et sûr. Le Setter Irlandais n’est pas souvent un « faux arrêteur » et c’est un défaut qu’il ne faut pas admettre. L’arrêt doit être, comme tout son comportement, souple et sérieux. Il n’a pas besoin non plus d’être « félin » ou « léonin », mais ces deux attitudes ne sont pas rédhibitoires pour autant. L’arrêt de l’Irlandais peut être « coulé » et « progressif ». Le port de tête peut être comme dans la quête, dans la ligne du dos, au-dessus ou en dessous, suivant le terrain et la nature du gibier. Cette description du style « Irlandais » peut sembler imprécise à l’esprit cartésien des Français. Mais je rappellerai, encore une fois, que l’Irlandais est d’origine celtique, c’est à dire tributaire d’une civilisation faite d’indépendance et de liberté, sinon de fantaisie. Il faut conserver à notre chien cette souplesse, cette liberté, cette indépendance qui sont les constituants de son comportement en toutes circonstances. Il ne faut pas, et à aucun prix, vouloir imiter d’autres races, sous prétexte d’efficacité. Notre chien y perdrait son âme, c’est à dire, ce par quoi il est si passionnément apprécié par ses amateurs. Cette « âme irlandaise » qui ne se manifeste par aucune qualité technique précise, ne peut être que « sentie » par ceux qui les aiment